Lorsque vous souscrivez un crédit immobilier, vous devez également souscrire une assurance emprunteur qui garantit le remboursement de votre prêt en cas de décès, d’invalidité ou de perte d’emploi. Le coût de cette assurance dépend de plusieurs facteurs, dont le montant et la durée du prêt, mais aussi du profil de l’emprunteur et du niveau de garantie choisi. Parmi les critères qui influencent le coût de l’assurance emprunteur, il y a notamment l’évaluation du risque que représente l’emprunteur pour l’assureur.
Qu’est-ce que l’évaluation du risque ?
L’évaluation du risque consiste à estimer la probabilité qu’un événement garanti par l’assurance emprunteur se produise et entraîne la prise en charge du remboursement du prêt par l’assureur. Pour évaluer ce risque, l’assureur va se baser sur des informations relatives à l’emprunteur, telles que son âge, son sexe, son état de santé, sa profession, ses loisirs, ses habitudes de vie…
Ces informations sont recueillies à travers un questionnaire médical et/ou professionnel que l’emprunteur doit remplir lors de la souscription de l’assurance. L’assureur peut également demander des examens médicaux complémentaires si nécessaire. Ci-après, découvrez le lien entre santé déclarée et tarification de l’assurance crédit immobilier.
Quel est le lien entre santé déclarée et tarification de l’assurance crédit immobilier ?
La santé déclarée est un élément essentiel dans l’évaluation du risque et la tarification de l’assurance crédit immobilier. En effet, l’état de santé de l’emprunteur peut avoir une incidence sur sa capacité à rembourser son prêt en cas de maladie ou d’accident. C’est pourquoi l’assureur demande à l’emprunteur de remplir un questionnaire médical qui lui permettra d’apprécier son état de santé général et de détecter d’éventuels facteurs aggravants. L’emprunteur doit répondre avec sincérité et exactitude aux questions posées, car toute fausse déclaration ou omission peut entraîner la nullité du contrat d’assurance ou la réduction des garanties en cas de sinistre.
L’assureur peut accepter ou refuser d’assurer un emprunteur en fonction de sa santé déclarée. Il peut également appliquer des surprimes ou des exclusions de garanties si l’emprunteur présente un risque aggravé de santé. Par exemple, si l’emprunteur souffre d’une maladie chronique, comme le diabète ou l’hypertension artérielle, il devra payer une cotisation plus élevée ou renoncer à certaines garanties, comme la garantie invalidité. Il existe toutefois des dispositifs qui permettent aux emprunteurs présentant un risque aggravé de santé d’accéder à une assurance emprunteur, comme la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé).
Comment le risque influence le coût de l’assurance emprunteur ?
Le coût de l’assurance emprunteur est exprimé par un taux qui s’applique au montant du capital emprunté ou au montant du capital restant dû. Ce taux varie en fonction du niveau de risque que représente l’emprunteur pour l’assureur. Plus le risque est élevé, plus le taux est élevé, et inversement.
Ainsi, un emprunteur jeune, en bonne santé, exerçant une profession peu exposée aux accidents ou aux maladies professionnelles, et pratiquant des loisirs peu dangereux, bénéficiera d’un taux plus avantageux qu’un emprunteur plus âgé, ayant des antécédents médicaux, exerçant une profession à risque ou pratiquant des activités sportives extrêmes.
Comment réduire le coût de l’assurance emprunteur ?
Le coût de l’assurance emprunteur peut représenter une part importante du coût total du crédit immobilier. Il est donc intéressant de chercher à le réduire au maximum. Pour cela, il existe plusieurs solutions :
- Comparer les offres d’assurance emprunteur : il est possible de faire jouer la concurrence entre les assureurs et de choisir l’offre la plus adaptée à son profil et à ses besoins. Il faut comparer les garanties, les exclusions, les franchises, les délais de carence, mais aussi le coût et le mode de calcul du taux.
- Déléguer son assurance emprunteur : il s’agit de souscrire une assurance emprunteur auprès d’un assureur externe à la banque prêteuse. Cette option permet souvent de bénéficier d’un tarif plus avantageux et d’une couverture plus personnalisée. La délégation d’assurance est possible au moment de la souscription du prêt ou pendant la durée du prêt, grâce aux lois Lagarde, Hamon et Bourquin.
- Négocier son assurance emprunteur : il est possible de négocier avec son assureur ou sa banque pour obtenir un meilleur taux ou des garanties supplémentaires. Il faut pour cela mettre en avant ses atouts, comme son âge, sa santé, sa profession, sa situation financière…
- Optimiser son assurance emprunteur : il est possible de réduire le coût de son assurance emprunteur en adaptant le niveau de garantie à son profil et à son projet. Par exemple, il peut être inutile de souscrire une garantie perte d’emploi si l’on bénéficie d’un contrat à durée indéterminée ou si l’on est fonctionnaire. Il peut également être intéressant de choisir une assurance décroissante, qui suit l’évolution du capital restant dû, plutôt qu’une assurance constante, qui s’applique au montant initial du prêt.
Le coût de l’assurance emprunteur dépend en grande partie de l’évaluation du risque que représente l’emprunteur pour l’assureur. Cette évaluation se base sur des informations relatives à l’emprunteur, notamment sa santé déclarée. Il existe un lien étroit entre santé déclarée et tarification de l’assurance crédit immobilier. Pour réduire le coût de son assurance emprunteur, il est conseillé de comparer les offres, de déléguer son assurance, de négocier son taux ou d’optimiser ses garanties.